Aujourd'hui sur le blog, nous vous présentonsElise Chalmin, la marque française de textile aux t-shirts cœurs que vous avez forcément vu passer dans les magazines ou sur Instagram ! Dans cette interview, Elise, fondatrice de la marque, nous raconte comment la sérendipité, le hasard ou l'intuition (appelez ça comme vous voulez !) ont guidé son parcours d'entrepreneuse. Une approche au feeling, sans stratégie, sans plan, mais plutôt aukiffau jour le jour. Une bouffée d'inspiration !
« Je me suis dit : "je vais vendre des petits trucs sur Internet et puis on verra". »
Qui êtes-vous, Elise Chalmin ?
Je m'appelle Elise Chalmin et j'ai crééma marqueil y a quatre ans à la suite de mes études d'illustration en Angleterre. À cette époque, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire comme travail. Pour mon diplôme, j'avais réalisé plein d'imprimés pour des tissus et j'ai décidé d'en faire des tote bags et des pochettes pour les vendre sur Internet. C'est comme ça que tout a commencé : j'ai créé un site Internet, et voilà !
队报》d 'Elise Chalmin,这是多少人。苦苦es ?
Nous sommes 3 au bureau : 2 salariées et une stagiaire. Nous gérons la coordination et la « stratégie ».
Nous avons aussi un couturier à Paris qui s'occupe de tout fabriquer et un autre couturier qui s'occupe des finitions.
Enfin, il y a le centre logistique qui gère tous nos envois (sauf les envois du prêt-à-porter qui sont gérés en interne aujourd'hui).
Comment vous est venue l'idée des t-shirts avec des cœurs ?
Je n'ai pas du tout commencé par les t-shirts. Au départ, je faisais des imprimés, des illustrations sur des tissus.
Ensuite, comment sont arrivés les cœurs ? J'avoue que je ne sais pas très bien comment. Je pense qu'il y a eu quelque chose avec Instagram et le fait qu'on ne puisse pas montrer sa poitrine. Tout le monde ajoutait des emojis sur ses photos et c'est de là que m'est venue l'idée des t-shirts.
« Le business pour moi, c'est vraiment au feeling. On essaie, on voit ce qui se passe. »
Quelle a été votre stratégie pour faire connaitre votre marque au début ?
Au tout début, quand j'ai commencé et que je faisais encore moi-même la couture, j'ai beaucoup écrit aux journalistes, en leur envoyant des photos et le descriptif des produits, comment c'était fait, ce que j'avais fait avant. Elles ont été très sympas parce qu'elles ont toutes communiqué sur ce que je faisais. C'est comme ça que j'ai vendu les premiers t-shirts à des gens que je ne connaissais pas.
Ensuite, quand les t-shirts à cœurs sont sortis, ça a fait effet boule de neige : les clientes et les influenceuses les achetaient ou les recevaient, puis elles publiaient leurs photos sur Instagram. Du coup, la presse s'y est intéressée et les journalistes ont parlé de nous dans des articles qui disaient : « ça, c'est le t-shirt qu'il faut avoir ». Et je pense que c'est comme ça que ça a décollé.
Aujourd'hui je me concentre principalement sur les réseaux sociaux : les Stories sur Instagram, répondre aux messages des clients. En toute franchise, il n'y a aucune stratégie derrière. On communique en fonction de ce qu'on veut mettre en avant, ce qu'on a en stock et ce qu'on veut vendre.
Est-ce que l'effet rupture de stock a aussi été un levier ?
Ce n'était pas du tout une stratégie. On ne s'est pas dit : « On va limiter le stock pour faire des frustrés ». Non. C'est juste qu'à l'époque, j'étais toute seule, que la production coutait cher, et que je ne voulais pas produire 2 000 t-shirts alors que je n'étais même pas sûre de les vendre...
« Shopify, c'est plus rapide, plus organisé. »
Et pour l'aspect e-commerce, comment avez-vous trouvé Shopify ?
Avant Shopify, j'étais sur Wix : c'était facile pour créer mon site toute seule. Mais pour la partie e-commerce, ce n'était pas du tout pratique ! Wix n'est pas du tout fait pour l'e-commerce : on ne pouvait même pas mettre de numéros de suivi sur nos commandes.
On m'avait parlé de Shopify et de PrestaShop. Je suis assez impatiente, donc un soir en semaine je me suis dit : « Bon Wix ça ne va plus, je change ! ». J'ai tout fait le même soir et j'ai fini par me coucher à une heure du matin. Je ne m'étais pas vraiment renseignée sur les différentes options et possibilités, je me suis lancée sur un coup de tête.
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Quel est votre processus de production ?
Pour tous les vêtements en dehors des t-shirts : je dessine, je fais imprimer les tissus en Asie et ensuite les tissus arrivent en France. Là, le couturier découpe les tissus sur la base des patrons qu'il a à disposition. Les commandes sont ensuite transférées pour la fabrication. On fait appel à des retraités de toute la région parisienne qui travaillaient dans le textile et qui, pour compléter leur retraite, fabriquent des vêtements pour de petits créateurs français.
Pour les t-shirts : on travaille avec une société basée à Paris, qui a un partenariat avec une marque qui s'appelle Stanley Stella, qui produit des t-shirts pour de nombreuses marques. On imprime les tissus à Paris, on reçoit les t-shirts et un couturier monte les étiquettes et coud les manches.
«用Monoprix, on a travaillé sur l'image dumade in France. »
Vous avez fait plusieurs collaborations récemment. Pouvez-vous nous en parler ?
On a fait un partenariat avec Monoprix. Ils ont voulu créer un événement à Noël sur la production française et les marquesmade in France. 30 ou 40 marques ont participé au projet avec soit un design exclusif, soit un design qui était déjà vendu en boutique mais qu'ils vendaient un peu moins cher pour Monoprix. Nous, on a créé un imprimé pour eux : ils ont acheté un stock et ils ont communiqué dessus.
Pour les autres collaborations, il a fallu créer des liens avec les différentes marques. On a fait pas mal de salons et on a été invités auWho's Nextdeux fois de suite. La première fois, j'étais encore toute seule et ce n'était pas évident pour moi de vendre à des boutiques, de fidéliser les gens et de leur donner confiance tout simplement. Ils voient une qui est jeune toute seule sur un salon. Il a donc fallu en faire plusieurs avant que les marques commencent à nous faire confiance.
Les réseaux sociaux sont aussi un bon porte-voix. Les boutiques nous écrivent directement sur Instagram pour nous dire : « J'ai une boutique et je veux vendre vos produits ! ». Les deux sont complémentaires : Instagram et les salons nous permettent de toucher des boutiques différentes.
« Il n'y a pas de perspective d'évolution écrite. C'est vraiment au jour le jour. »
Comment voyez-vous l'évolution de votre marque à l'avenir ?
Encore une fois, nous n'avons pas de stratégie. Il n'y a donc pas de perspective d'évolution qui soit écrite. C'est vraiment au jour le jour. J'avoue que je réfléchis éventuellement à lever un peu de fonds, emprunter de l'argent pour aller un peu plus vite. Aujourd'hui, on vend bien, on a un bon chiffre d'affaires et surtout, on fait du bénéfice, ce qui n'est pas forcément évident pour une marque qui a 4 ans et qui est indépendante.
Avec un peu de budget, on voudrait refaire le site Internet, faire plus de publicité AdWords, plus de publicité Instagram et Facebook. Enfin, on voudrait investir pour vendre plus et avoir plus de visibilité, une plus grande notoriété.
« Il faut être hyper débrouillard. »
Pour finir, quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui se lance dans l'e-commerce ?
Je pense qu'il faut être hyper débrouillard.
C'est sûr qu'il y a des personnes qui montent des projets très bien étudiés dès le départ, avec un business plan. Ils savent exactement où ils veulent être dans deux mois, quelles sont leurs missions, etc. Et dans ce cas, je pense que c'est peut-être un peu plus facile parce que tout est déjà écrit et qu'il suffit de cocher les cases.
Pour nous, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé ici. Il a fallu être débrouillard : se débrouiller sans argent et essayer de faire le maximum en étant peu nombreux. Nous avons du avoir une approche différente.
Lectures conseillées :
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Article publié par Aleks Ignjatovic
Aleks est la rédactrice en chef du blog de Shopify en français. Elle est responsable du marketing de contenu et de la localisation pour les marchés francophones chez Shopify.
Rédaction : Marjolaine Gaudard
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